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Le référencement des acteurs opérant en Afrique
A l’instar des Registres de Commerce et des référencements des fournisseurs par les sociétés occidentales, il s’agit d’un outil destiné à aider les décideurs africains à bien identifier les contreparties contractantes, africaines ou étrangères, afin de sécuriser au maximum leurs engagements contractuels. Cet outil est indispensable quand on se donne « la bonne pratique » comme objectif majeur pour la société africaine. ODEPA est l’acteur de choix pour plaider puis promouvoir sa création et sa mise en œuvre auprès de chaque pays africain. In fine, outre la convergence vers une « bonne pratique », la généralisation de l’utilisation de cet outil boostera inconsciemment les échanges commerciaux inter pays africains.
Le référencement revient à constituer une base de connaissances où seront enregistrés tous les fournisseurs/prestataires, africains compris, œuvrant sur le continent africain. On trouvera dans cette base de connaissances
L’identité de l’acteur : nom de la personne morale, ses identifiants Registre du Commerce, l’identité de ses dirigeants, ses coordonnées (téléphones, fax, télex, adresse des sites, site informatique, etc.), année de sa création, la liste de ses filiales
Ses informations sociales : propriétaires, statuts, extrait du Registre du Commerce du pays d’origine
Ses données financières : participants au capital, derniers bilans et comptes de résultats
Son offre : ses produits et ses services
Ses principales réalisations, continent par continent
Son mode préféré de payement des engagements reçus comme donnés,
Le type souhaité de garantie des engagements reçus comme donnés
La liste des incidents signalés, engagement par engagement
Les scores que l’outil lui affectera en termes de : respect des engagements en général, respects des budgets, respect des délais, qualité des produits ou des services fournis, solidité financière
Une valeur spéciale d’un des scores signifiera que l’acteur est sur liste noire et qu’il est fortement déconseillé de conclure des affaires avec lui. La liste des décideurs africains qui outrepassent cette recommandation sera rendue publique. Par ailleurs, l’acteur sera officiellement informé. Les acteurs non référencés intégreront aussi la liste noire. Cette action est de nature à décourager la corruption et tendre à abaisser drastiquement son niveau.
Plusieurs canaux participent à la constitution et à l’enrichissement de la base de connaissances
Un cadre réglementaire de la gestion du référencement commun à tous les pays africains
Une fois validées, les demandes intègreront le système principal et seront enrichies par les appréciations des auditeurs
Une équipe d’auditeurs dédiée
Des locaux sécurisés avec tous les équipements requis pour un bon fonctionnement
Le référencement pourrait être payant et ainsi constituer une source de financement de la création de l’outil et de sa mise à jour. La consultation sécurisée de cette base de connaissances sera mise à la disposition des décideurs africains soucieux de sécuriser leurs engagements contractuels. L’accès des décideurs à ce service pourrait être accordé par adhésion payante constituant une autre source de financement de l’outil.
Il s’agit évidemment d’un projet et pour en faire une réussite, il doit être géré comme tel. Pour éviter tout écueil (qualité, coût, délais), il faut le doter d’un objectif clair, des ressources nécessaires dont humaines et d’un budget. Pour ce faire, il faut chronologiquement :
01
Vouloir et plaider la création du projet
Il est de la mission d’ODEPA de vouloir la généralisation du référencement à tous les pays africains avec une gestion centralisée dotée des ressources en totale cohérence avec l’objectif poursuivi :
- Un cadre réglementaire de la gestion du référencement commun à tous les pays africains,
- Une équipe technique et des équipements informatiques dédiés,
- Une équipe d’auditeurs dédiée,
- Des locaux sécurisés avec tous les équipements requis pour un bon
ODEPA devra donc organiser la communication nécessaire pour plaider la réalisation de ce projet de référencement auprès de tous les états africains. Cette communication doit s’appuyer sur une description succincte du projet avec une approche réaliste de son budget et de ses délais de réalisation, de son budget de fonctionnement, de son mode de financement et des avantages qu’il est censé apporter à l’Afrique notamment pour son image.
02
Décider la réalisation du projet
Convenablement promu par ODEPA, les pays africains décideront la création du projet lors d’un sommet où tous les chefs d’états seront réunis.
03
Définir le projet
Dans cette étape, il convient de définir le projet. Après avoir décrit ses généralités (Descriptions Fonctionnelles Générales : DFG), il convient de préciser finiment ses détails (Descriptions Fonctionnelles Détaillées : DFT), une fois la DFG validée par le comité projet qui sera créé pour le piloter. La DFG permettra de faire une première projection de délais et de coûts de la réalisation du projet ; la DFT permettra de les affiner et d’apprécier plus finement les ressources, notamment humaines, à lui allouer.
04
Réaliser le projet
Allouer les ressources nécessaires et faire démarrer la réalisation de l’outil de référencement.
05
Mettre en exploitation le projet et formation à son utilisation
Une fois la réalisation technique de l’outil est terminée et validée. Il convient d’organiser son utilisation qui passe impérativement par la formation des utilisateurs ciblés.
06
Promouvoir la généralisation de l’utilisation de l’outil mis en exploitation
Par un suivi strict, promouvoir la généralisation de l’utilisation de l’outil de référencement mis en exploitation
07
Auditer régulièrement le projet (outil technique et organisation) pour lui apporter toutes les améliorations requises ou souhaitées
Tenir à jour un registre qui recense toutes les améliorations et les enrichissements souhaitées. Décider dans le cadre du comité du projet de leur réalisation puis les faire réaliser par l’équipe technique pour produire de nouvelles versions de plus en plus performantes fonctionnellement et techniquement.